Freddy Ranarison – Electric Segas

freddy ranarisonUne petite carte postale de Madagascar pour mes amis qui se reconnaîtront…. Un disque trouvé il y a quelques années déjà et qui m’avait beaucoup plu. Je ne connaissais rien de la musique de l’Océan Indien ou presque, à part le Maloya de Danyel Waro, que j’avais vu en concert. J’ai pu négocier ce disque isolé à un couple à un prix de vide-grenier, tandis que la femme (française) du mari malgache soutenait que ça valait beaucoup plus. Lui s’en moquait éperdument…. (ou était ravi que ça tombe entre des mains mélomanes). Je n’ai toujours pas la réponse ! Je pense que ça vaut l’affect que l’on y met, même si depuis j’ai appris que la maison de disques Discomad aurait brûlé.

Freddy Ranarison – Séga St Pierre

De part l’ancien rôle de Marseille en tant que port(e) des colonies françaises, les populations – et donc les disques – de l’Océan Indien s’y trouvent en relativement grand nombre. Cela s’explique entre autres car une des lignes maritimes importantes avant 1960 faisait la route de Antananarivo (Tananarive) à Marseille, en passant par Mombasa, Djibouti et le Canal de Suez. C’est sur cette ligne que l’aventurier et trafiquant Henry de Montfreid (qui a passé beaucoup de temps en Mer Rouge) rencontra le théologien Teilhard de Chardin, mais c’est une autre histoire… Pour ce qui est de la représentation des cultures de l’Océan indien à Marseille, citons les réunionnais, les mauriciens et les comoriens – ces derniers y étant plus nombreux qu’aux Comores. La plupart des disques issus des Seychelles, de l’île Maurice et des Comores ont été pressés sur Discomad à Antananarivo, parfois sous d’autres noms que Discomad mais avec des présentations similaires.

freddy ranarison 2

______________________________________________________________

Freddy Ranarison – Séga Boeing

Le guitariste Freddy Ranarison était un élève de Rakotozafy, l’un des musiciens les plus importants du valiha, cithare tubulaire en bambou d’origine indonésienne. Dans ces morceaux des années 70, il joue du Séga, rythme traditionnel des Mascareignes (La Réunion, Ile Maurice, Rodrigue, Seychelles), mais à la guitare électrique et en instrumental. On trouve de nombreux enregistrements de Séga à La Réunion et à Maurice, mais a priori beaucoup moins à Madagascar. D’ailleurs, Saint-Pierre ne désigne-t-il pas une ville de La Réunion ?

On aura l’occasion d’écouter d’autre disques de Madagascar, et pas uniquement du Séga.

———- English version ———-

A small postcard from Madagascar, for my friends who will recognize theirselves… A record that I found a few years ago and which much pleased me. By the time i knew almost anything about Indian Ocean music, except Maloya by Danyel Waro, whom I had seen live. I managed to bargain this at a flea market price, though the (french) woman of the malagasy husband affirmed that it was worth much more. He didn’t seem to care… (or maybe he was glad that a meloman grabbed it). I still don’t know the answer ! I guess it’s worth the affection that you put in it, even if I learned since then that Discomad house label may have burnt.

Listen to « Saint Pierre (Séga) ».

By the former role held by Marseilles as seaport (or door) to the french colonies, populations – and therefore records – from Indian Ocean are to be found in rather great numbers here. It can be explained among other things by the fact that one of the main ship canals before 1960 did the road from Antananarivo (Tananarive) to Marseilles, stopping by Mombasa, Djibouti and the Suez Canal. On this road aventurer and smuggler Henry de Montfreid met  theologian Teilhard de Chardin, but that’s another story. For the  representation of Indian Ocean cultures in Marseilles, let’s quote people from Reunion, Mauritius and Comoros islands – comorians being numerous here than in Comoros. Most of the records from Seychelles, Mauritius and Comoros were to be pressed on Discomad in Antananarivo, sometimes under other names but in a similar presentation.

Listen to « Sega Boeing ».

Guitarist Freddy Ranarison was a pupil of Rakotozafy, one of the most important  Valiha players (a bamboo tube zither, originally from Indonesia). In these 70’s tracks, he plays electric intrumental Séga, a traditional Mascareignes (archipel made of Seychelles, Reunion, Mauritius, Rodrigue) rhythm. We can find many Séga recordings in Reunion and Mauritius, seemingly lot less in Madagascar. But doesn’t « Saint-Pierre » refer to a reunionese city ?

We will listen to more Malagasy records later, and not only Ségas.

Cet article, publié dans Records, est tagué , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

2 commentaires pour Freddy Ranarison – Electric Segas

  1. detournel dit :

    surprise, un séga malgache c’est vrai que c’est pas banal surtout à l’époque du disque, non seulement st pierre est une ville reunionnaise mais boucan canot est aussi lieu en bord de mer à la réunion connu pour sa plage et maintenant pour ses requins.
    A plus

Laisser un commentaire